Mardi 23 Nov. / 06 Déc. 2011

Synaxaire du 23 novembre :

·          Après - Fête de l’Entrée de la Toute – Sainte Théotokos, la Mère de Dieu, dans le Temple.

·          Saint Amphilochius, Evêque d’Iconium (394).

·          Saint Grégory, Evêque d’Agrigente (680).

·          Saint Alexandre Nevsky (Alexis dans le Grand Schème), grand prince de Novgorod (1263).

·          Saint Métrophane (Macaire dans le Grand Schème), Evêque de Voronezh (1703).

·          Saint Nouveau Hiéromartyr, Séraphim (1931).

·          Saint Jean, Confesseur (1932).

·          Saints Nouveaux Hiéromartyrs Boris, Evêque d’Ivanonsk, Eléazar Spyridonov d’Eupatoria prêtre, en Crimée, et Saint Martyr Alexandre (1937).

·          Saint Nouveau Hiéromartyr Archimandrite Grégory (Peradze) de Géorgie, qui souffrit à Auschwitz, en Pologne (1942).

·          Saint Sisinius le Confesseur, Evêque de Cyzicus (ca. 325).

·          Saint Martyr Théodore d’Antioche (4ème s.).

·          Commémoration de notre Vénérable Père parmi les Saints, Ischyrion, Evêque en Egypte, et Hermite de Scète.

·          Saint Amphilochius des Grottes de Kiev, Evêque de Volhynia (1122).

·          Saint Anthony de Lezeru-Vilcea (1714) (Roumanie).

· Commémoration de notre Vénérable Père parmi les Saints, Trudo, Hygoumène (=Abbé) (693) (Pays-Bas).

SAINT TRUDO (TROND), PRÊTRE (+ 690 ?)

Saint Trudo (Trond) naquit en Hesbaye, d'une importante famille franque. Jeune, il fréquentait les églises, et il aurait promis à Dieu d'en bâtir une. Ses camarades, grands chasseurs, se gaussaient de lui. Après une vision nocturne, il vint trouver l'évêque Remacle et devint son fils spirituel. Trudo se serait rendu, sur son conseil, chez Clodulphe, l'évêque de Metz, pour donner ses biens à cette Église et faire ses études cléricales. La Vita de Trudo par Donat, d'allure souvent banale et légendaire, semble utiliser la charte par laquelle Trudo donnait à Saint-Etienne de Metz ses terres de Sarchinium (Zerkingen, faubourg de Saint-Trond, province de Limbourg). Devenu prêtre (655?), Trudo revint à Tongres et prêcha dans tout le diocèse. Il bâtit une église à Sarchinium, dédiée aux saints Quentin et Remi. Des nobles postulèrent, un monastère se constitua. Trudo y vécut le reste de ses jours. Il allait souvent prier la nuit à Velm ou à Zepperen. Il mourut vers 690. On l'inhuma à Saints-Quentin-Remi. Dès avant 738, cette église était dite "du saint confesseur Trudo". Une addition au manuscrit de Wissembourg du martyrologe hiéronymien note, au 23 novembre, la mise au tombeau du bienheureux Trudo, prêtre et confesseur. Son nom figure sur d'anciennes litanies. Le monastère prospéra. Vers 714, Pépin d'Herstal lui fit des dons importants.

Une famine sévit en 1006. Il fit bon être serf de saint Trudo. Les moines disaient à l'affamé: "Notre seigneur saint Trudo te nourrira, tu es notre confrère de servage." Mais si on se réclamait d'un autre saint: "Qu'y a-t-il de commun entre toi et la famille de saint Trudo? Que te nourrisse le seigneur dont tu es serf!"

Des miracles commencèrent à illustrer la tombe du saint vers 1050. L'abbé Gontran souhaitait les tenir secrets car, disait-il, "c'est bon pour des mécréants, mais pour des fidèles! " (Cf. 1 Cor., 14, 22.) Sous son successeur Adélard 2, les pèlerins affluèrent. La localité était trop petite pour eux. Chaque jour, surtout aux fêtes, c'était une invasion d'hommes et de femmes, de nobles et de gens du peuple. Ils campaient dans des baraques ou des tentes : on eût dit une armée assiégeante. Des marchands apportaient des vivres. Les oblations à l'autel d'or et d'argent dû à la princesse Plectrude étaient innombrables : palefrois, boeufs et vaches, porcs, agneaux et brebis; et aussi lin, cire; pains, fromages; fils d'argent... Le jour, plusieurs hommes gardaient le tombeau. Le soir, ils recueillaient et enfermaient la monnaie offerte. L'autel rapportait plus que tout. Quiconque se réclamait de Saint-Trond pouvait circuler en paix; même pendant la guerre. La tour du monastère était sacrée : à sa vue les poursuivants s'arrêtaient, et les hommes traqués gagnaient ce refuge. Le monastère était la grande puissance temporelle et économique, achetant, bâtissant.

Bibl: Mon. Germ. hist., Script. rer. merov., t. 6, 1913, p. 264-298, 637-640: Vita par Donat, diacre (de Metz?), peu après 768. Quelques scènes curieuses : L'économe de l'église de Metz, furieux de loger Trudo qui passe son temps à apprendre le Psautier, s'écrie : "Celui-là, quand il pourra chanter les Psaumes dans l'ordre, je veux bien avoir une rage de dents! " (§ 11) Un parent de Trudo s'était marié malgré le saint. Une nuit, il reçut un tel coup à la cuisse qu'il devint inapte à procréer. N'était-ce pas Trudo, réitérant son conseil? Alors notre homme lâcha tout et se fit moine (§ 24). Roman policier (§ 29). - Autre Vita, par Thierry, avant 1100 : mauvais remaniement de Donat, dans Surius, t. 11, 1618, p. 503-515. Gesta abb. Trud., dans Mon. germ. hist., Script., t. 10. - L. Van der Essen, Etude crit. et litt. sur les Vitae des saints mérov. de l'anc. Belgique, Louvain, 1907, p. 91-96. - Paquay, Sint Trudo's Leven, 1933, illustré. - E. de Moreau, Hist. de l'Eglise en Belgique, t. 1-11, table. - Anal. boll., t. 54, 1936; t. 55; t. 62, 1944; t. 14, tables. - V. Leroquais, tables de : Les bréviaires mss.; Les sacramentaires et les missels mss.; Les psautiers mss. lat.; Les livres d'heures mss. de la Bibl. nat. (translation, 1er octobre).

·          Saint Hélènus de Tarse, Evêque (Grèce).

·          Saint Dionysios I, Patriarche de Constantinople (15ème s.).

· Commémoration de notre Vénérable Père parmi les Saints, Trudo, Hygoumène (=Abbé) (693) (Pays-Bas).